L’accord préalable de la personne concernée au prononcé d’un TIG permet-il de déroger à la motivation de la peine au regard de sa situation personnelle ? Cass. crim., 16 avr. 2019, n° 18-83.434

Actualités juridiques Drouineau 1927

L’accord préalable de la personne concernée au prononcé d’un TIG permet-il de déroger à la motivation de la peine au regard de sa situation personnelle ? Cass. crim., 16 avr. 2019, n° 18-83.434

Autres actualités

Fonction publique territoriale : recours abusif aux CDD et droit à indemnisation de l’agent

L’article L. 332-8 du code général de la fonction publique, dispose que : « Par dérogation au principe énoncé à l’article L. 311-1 et sous réserve que cette vacance ait donné lieu aux formalités prévues à...

Déontologie des praticiens de santé : concilier lanceur d’alerte et rapports de bonne confraternité

L’article 6 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dispose que : « I.-Un lanceur...

L’intégration de nouvelles communes face à l’érosion du littoral

Le décret n°2023-698 du 31 juillet 2023 devrait particulièrement intéresser les collectivités territoriales longeant le littoral et leurs administrés puisqu’il vient modifier le décret n°2022-750 du 29 avril 2022 en application de l’article L. 321-15...

« Les apports du juge judiciaire à la domanialité : l’exemple de la survie d’une convention d’occupation précaire d’occupation du domaine public, devenu domaine privé.

Dans une espèce intéressante, la cour d’appel de Montpellier vient de rendre une décision tout aussi instructive. Les faits sont les suivants : Le 22 mai 1995, l’établissement public « France Telecom » régularisait auprès de l’établissement...

CAA de Bordeaux, 2 mai 2023, n°21BX04709 : absence de contrôle du Maire sur l’exercice de l’activité d’enseignement de cours de surf sur la plage

L’été est propice à la fréquentation des plages, et cet arrêt de la Cour administrative d’appel de Bordeaux du 2 mai 2023 n°21BX04709 apporte un peu de droit en bord de mer. L’arrêt confirme le...

Les règles d’occupation du domaine public, l’absence d’obligation de pondération et de hiérarchisation des critères

Dans un arrêt rendu le 15 juin 2023 sous le numéro 21 BX 02 210, la cour d’appel de Bordeaux est venue apporter une contribution importante aux modalités de mise en œuvre des procédures de...

La sécurité des élus : les annonces du gouvernement

Nul n’ignore les émeutes urbaines qui ont récemment eu lieu, au cours desquels plusieurs dizaines d’élus ont été agressés ainsi que leurs familles. Face à cette situation, qui constitue le paroxysme d’une histoire bien antérieure,...

Procédure disciplinaire des médecins : Focus sur les demandes de renvoi d’audience

A l’issue de l’instruction du dossier par la chambre disciplinaire, les parties sont convoquées à une audience, pour présenter leurs observations orales. Une procédure écrite assurant le respect du principe du contradictoire : Les procédures...

Procédure administrative contentieuse : Le juge des référés pourra se prononcer sur la requête en qualité de juge du principal

La Cour administrative d’appel de Toulouse a rappelé ce principe dans son arrêt n° 21TL01266 du 6 juin 2023, en considérant que :« Eu égard à la nature de l’office attribué au juge des référés...

Un village littoral sans lieu de vie ?

Nous ne présentons plus les dispositions de l’article L. 121-8 du Code de l’urbanisme lequel impose que l’extension de l’urbanisation des communes littorales soit réalisée en continuité avec les agglomérations et villages existants. L’application concrète...

En découvrir plus sur le cabinet Drouineau 1927

Toutes les actualités

L’accord préalable de la personne concernée au prononcé d’un TIG permet-il de déroger à la motivation de la peine au regard de sa situation personnelle ? Cass. crim., 16 avr. 2019, n° 18-83.434

Telle a été la question qu’a été amenée à se poser la Cour de Cassation dans cette affaire où un individu avait été condamné pour blessures involontaires à une peine de cent cinq heures de travail d’intérêt général outre huit mois de suspension de son permis de conduire.

Il considérait afin de former son pourvoi que la peine de travail d’intérêt général prononcée n’avait pas fait l’objet d’une motivation particulière par la Cour d’Appel.

Il sera rappelé que la jurisprudence a combiné les dispositions des articles 132-1 du Code Pénal et 485 du Code de Procédure Pénale afin de consacrer le principe selon lequel toute peine en matière correctionnelle doit être motivée au regard de la gravité des faits, de la personnalité de l’auteur et de sa situation personnelle. (Cass.crim., 1er févr.2017 n°15-85.199)

Le travail d’intérêt général suppose, pour pouvoir être prononcé par la juridiction, que le prévenu accepte cette peine.

La Cour de Cassation vient, dans son arrêt du 16 avril 2019, affirmer que dans la mesure où la peine de travail d’intérêt général présuppose l’accord du prévenu, celle-ci implique nécessairement que soient pris en compte tant la gravité des faits, que la personnalité de l’auteur ainsi que sa situation personnelle.

En d’autres termes, la Haute Cour considère que la motivation de la peine du travail d’intérêt général est consubstantielle à sa nature même puisque le prévenu doit l’avoir accepté préalablement.

Il sera précisé que cette décision intervient alors même qu’un nouvel article 485-1 du Code de Procédure Pénale issu de la loi n°2019-222 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice du 23 mars 2019 énonce: « en cas de condamnation, sans préjudice des dispositions prévoyant la motivation spéciale de certaines peines, notamment des peines non aménagées d’emprisonnement ferme, la motivation doit également porter sur le choix de la peine au regard des dispositions des articles 132-1 et 132-20 du code pénal, sauf s’il s’agit d’une peine obligatoire ou de la confiscation du produit ou de l’objet de l’infraction. Les obligations particulières du sursis probatoire n’ont pas à être motivées. »

S. LARCHE